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couverture du livre la Physique d'Aristote

Résumé de la Physique (page 3)

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La chance est un hasard heureux.

Il est impossible que la cause par accident (le hasard) soit antérieure à la cause par soi (l’intellect ou la nature) : Il est nécessaire que l’intellect et la nature soit les [premières] causes de cet univers 1 (antérieurement au hasard).


Puisque la nature a été définie par Aristote comme principe de mouvement et de stabilité 2, alors les choses qui ne sont pas mues ne relèvent plus de la nature 3.

Il y a une finalité dans la nature :

Si c’est par nature et en vue d’une fin que l’hirondelle fait son nid, […] il est manifeste qu’une telle cause existe dans les choses qui adviennent par nature 4.

Les monstres (enfants difformes, etc.) en sont une nouvelle preuve : Les monstres sont des erreurs de ce qui advient en vue d’une fin 5.


Livre III

Qu’est-ce que le mouvement ? Voilà une question qui intéresse le physicien, puisque la nature, objet de son étude, est principe de mouvement.

Un objet en mouvement est un mobile, ce qui provoque son mouvement, un moteur : Le moteur est moteur du mobile et le mobile mobile sous l’action du moteur 6.


Puisqu’il n’y a pas de mouvement hors des choses, il y a autant d’espèces de mouvement que de l’étant 7.

Ainsi, le mouvement de l’altérable est l’altération, celui de l’accroissable est la croissance, celui du générable et du périssable est la génération et le périssement.


Aristote utilise la notion d’entéléchie pour définir le mouvement. Certains étants n’existent pas en acte, ici et maintenant, mais peuvent exister, en puissance (potentiellement). Ainsi, l’appareil qu’est en train d’élaborer un savant n’existe pas encore en acte, mais existe en puissance, dans ses calculs.

Aristote nomme entéléchie le fait de passer de la puissance à l’acte, ou encore un étant est en entéléchie, lorsqu’il atteint sa fin propre.

Or on peut définir le mouvement par cette notion d’entéléchie. En effet, l’entéléchie de l’étant en puissance, en tant que tel, c’est le mouvement 8.

Prenons un exemple : Lorsque le constructible, en tant que nous le disons tel, est en entéléchie, il est en train d’être construit, et c’est là la construction 9.

On peut aussi dire que l’entéléchie de ce qui est possible, en tant que possible, il est manifeste que c’est le mouvement 10.


Aristote passe à présent à l’étude de l’infini. En effet, la physique a pour objet d’étude les grandeurs, le mouvement et le temps, dont chacun est soit fini, soit infini. L’infini est donc également l’une des notions qu’elle doit analyser.

Pour Pythagore, l’infini est une chose par soi, existant réellement dans les choses sensibles.


D’où vient notre idée de l’infini ? Pour Aristote, elle vient de cinq expériences :

- du temps (car il est infini)

- de la division des grandeurs

- du fait que grâce à l’infini, génération et périssement ne s’épuisent pas

- de l’illimité (rien n’est limité s’il faut toujours limiter une chose par rapport à une autre)

- l’infini des nombres

- l’idée d’un corps infini


Mais l’existence en acte de l’infini entraîne de nombreuses impossibilités.

L’infini ne peut exister dans les choses sensibles, car une chose infinie occuperait un lieu infini (or on ne voit nulle part une telle chose), et d’autre part, la notion de corps désigne par définition ce qui est limité par une surface, donc ce qui est fini.

Il ne peut donc exister que par accident. Ou encore : l’infini n’existe qu’en puissance, et non en acte.

On peut le définir négativement : Il est ce qu’on ne peut parcourir 11, ou mieux, il est ce qui par nature ne peut être parcouru, mais n’a ni parcours ni limite 12.

1 ibid. 198a, p.115
2 livre II, 192b, p. 96
3 ibid., 198a, p.115
4 ibid. 199a, p.120
5 ibid., 199b, p.120
6 livre III, 200b, p.126
7 ibid., 201a, p.126
8 ibid.
9 ibid., 201a, p.127
10 ibid., 201b, p.128
11 ibid., 204a, p.136
12 ibid., p.137