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vie et œuvre de Saint Augustin

Saint Augustin

Philosophie antique

Saint Augustin (354 – 430 ap. J.-C.) est un philosophe chrétien de l’Antiquité tardive, né en Algérie. Il est l’un des quatre Pères de l’Eglise d’Occident. Après une jeunesse dissipée, qu’il raconte dans les Confessions, il s'intéresse au problème du mal. D'abord séduit par le manichéisme, il se convertit au christianisme et devient évêque d’Hippone. Il rédige la Cité de Dieu, l’ouvrage le plus reproduit par les copistes du Moyen Age. Il est canonisé en 1298 par le pape Boniface VIII.


Les œuvres de Saint Augustin résumées sur ce site

les Confessions de Saint Augustin

Les Confessions

Saint Augustin raconte dans cet ouvrage l'itinéraire spirituel qui l'a mené, d'une jeunesse débauchée, à se convertir et devenir évêque d'Hippone

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Commentateurs

couverture du livre

Les métamorphoses de la cité de Dieu Etienne Gilson

Dans cet ouvrage, Gilson s’intéresse à la notion de chrétienté, ce qui l'amène à proposer de brillants développements sur la Cité de Dieu de Saint Augustin. En savoir +

Bibliographie

Voici les livres incontournables si vous souhaitez mieux comprendre la pensée de cet auteur :

Petit J.F., Saint Augustin, notre contemporain : Lectures au XXe siècle, Bayard jeunesse, Paris, 2015
Jerphagnon L., L'Aventure de l'esprit et autres Confessions, Folio, Paris, 2013
Collectif, Les Premiers temps de l’église, Folio, Paris, 2004
Gilson E., Introduction à l'étude de saint Augustin, Vrin, Paris, 1987
Vergely B., Saint Augustin ou la découverte de l'homme intérieur, Milan, Paris, 2005
Hadot P., Études de patristique et d'histoire des concepts, les Belles lettres, Paris, 2010
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Vidéos recommandées

Conférences, colloques, émissions de radio... voici 10 vidéos qui vous aideront à mieux comprendre la pensée d'Augustin.

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Biographie détaillée : vie d’Augustin

L'enfance

C’est en Algérie que naît Augustin en 354 ap. J.-C., à Thagaste, une colonie romaine, dans une famille berbère romanisée.

Si le père, petit propriétaire terrien, adhère fermement au polythéisme romain, sa mère, Monique, est une fervente chrétienne. Elle sera d’ailleurs béatifiée par l’Eglise, sous le nom de Sainte Monique. Augustin, tiraillé entre ces deux influences, est néanmoins élevé dans la religion maternelle.

Elève doué, mais indiscipliné, il commet de menus larcins, tel le célèbre vol de poires.

A Carthage : le plaisir

A dix-sept ans, il se rend à Carthage pour étudier la rhétorique. Il découvre une ville où règnent la débauche et la recherche effrénée de la jouissance. Il s’y plonge avec plaisir, et rencontre la femme avec laquelle il vivra pendant quinze ans en concubinage. De cette union naît un fils, Adéodat.

Néanmoins durant tout ce temps, il reste agité par une grande curiosité intellectuelle et une inquiétude psychologique, qui l'amènent à se lancer dans une longue quête de la vérité.

Ainsi il se procure un livre de Cicéron, l’Hortensius, qui éveille en lui un vif intérêt pour la philosophie.

Il s'intéresse également au manichéisme, doctrine à laquelle il adhère pendant neuf ans. Cette religion orientale, aujourd'hui quasiment éteinte, professe un dualisme radical entre le Bien et le mal, la Lumière et les Ténèbres.

Il envisage, après un bref retour à Thagaste, de partir pour Rome, s’appuyant sur les relations qu’il s’est créé à Carthage, avec le consul notamment.

A Milan : la conversion

statue de saint Augustin à Malte
La statue de saint-Augustin à Victoria, à Malte

De là, il gagne Milan, appelé comme professeur de rhétorique. Il commence à réussir et s'en réjouit : ambitieux, il court après la richesse et les honneurs. Il répudie sa compagne de seize ans, ce qui lui déchire le coeur, pour préparer un mariage qui puisse accélérer sa carrière.

Mais en même temps, il fréquente à Milan des cercles platoniciens, et surtout assiste aux homélies de l’évêque Ambroise, qui l’amènent, sinon à se convertir au christianisme, du moins à se détourner définitivement du manichéisme.

Des amis, tels qu’Alypius, vont jouer un rôle important dans son itinéraire spirituel : c’est en les entendant relater la conversion de certains de leurs proches qu’Augustin, bouleversé, décide de se convertir à son tour.

Il abandonne l’enseignement de la rhétorique et part en retraite spirituelle dans la villa d’un ami. Pendant un an, il rédige certains ouvrages comme Contre les Académiciens, les Soliloques, le Traité de la vie bienheureuse.

Il est enfin baptisé dans la nuit pascale du 24 au 25 avril 387, avec son fils, à la grande joie de sa mère, dont c’était le vœu le plus cher.

A Hippone : la charge d'évêque

Peu de temps après, il repart pour Thagaste, sa ville natale, et vit quelques années dans une communauté spirituelle qu'il a lui-même fondée, unie autour de la foi chrétienne.

En 391, il succède à l’évêque de la région, Valère. Devenu évêque d’Hippone, il entre dans une phase d’intense activité intellectuelle, et rédige les Confessions, son ouvrage le plus connu, ainsi que la Cité de Dieu, ou de la Trinité.

La fin de la vie d’Augustin coïncide avec les derniers jours de l’Empire romain.

Il meurt lors du siège de la ville par un chef barbare, Genséric, en 430. Près de 900 ans plus tard, il est canonisé par l’Eglise catholique, et considéré comme l’un des docteurs de l’Eglise. C'est également l'un des Pères de l'Eglise.

Principaux ouvrages

Les Confessions, GF Flammarion, Paris, 1993
La Cité de Dieu, Seuil, Paris, 2004
De la trinité, Ellipses, Paris, 2004
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