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Hobbes

Philosophie moderne

Le célèbre auteur du Léviathan est l'un des représentants les plus illustres de la philosophie politique anglaise. C'est l'un des premiers philosophes à s'intéresser à la notion de l'état de nature, et au pacte, fondateur de la société civile, qui permettrait d'en sortir. Néanmoins, il serait réducteur de ne le considérer que comme un penseur politique. En réalité, sa pensée est plus vaste et embrasse également la logique, la physique ou la métaphysique.


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couverture du livre

Hobbes philosophe redoutable ? Cécile Voisset

Pourquoi Hobbes s'intéresse-t-il au célèbre mythe grec des Amazones ? En quoi celui-ci vient-il influencer sa philosophie politique ? En savoir +

Bibliographie

Voici les livres incontournables si vous souhaitez mieux comprendre la pensée de cet auteur :

Zarka Y.C., Hobbes et la pensée politique moderne, PUF, Paris, 1995
MacPherson C.B, La Théorie politique de l'individualisme possessif, Folio, Paris, 2004
Terrel J., Thomas Hobbes : philosopher par temps de crises, PUF, Paris, 2012
Collectif, Jean Calvin et Thomas Hobbes : Naissance de la modernité politique, Labor et fides, Paris, 2013
Milanese A., Personnalité et autorité politique : Léviathan, Ellipses, Paris, 2006
Malherbe M., Thomas Hobbes ou l'œuvre de la raison, Vrin, Paris, 2000
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Vidéos recommandées

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Biographie détaillée : vie de Hobbes

Jeunesse : voyages et latin

Hobbes naît en 1588 à Westport en Angleterre. Fils d’un vicaire, c’est un enfant précoce, qui manie dès l’âge de 6 ans le latin et le grec. Il étudie à l’Université d’Oxford, où il prise en particulier la lecture des grands auteurs latins (Euripide, Thucydide..).

Une fois son diplôme obtenu, il devient précepteur de jeunes membres de la noblesse anglaise. Pour parfaire leur éducation, il parcourt l’Europe en leur compagnie : la France, l’Italie, l’Allemagne… Des voyages qui lui ouvrent l’esprit et le forment intellectuellement.

En 1630, il se plonge dans la lecture d’Euclide, et se passionne pour la géométrie.


Au cours de ses voyages à Paris, il noue peu à peu des liens avec la société savante de l’époque.

Ses réflexions l’amènent à concevoir le mouvement comme le principe universel capable de fonder à la fois la réalité physique, psychologique, morale et politique ; ce physicisme est un trait essentiel de sa pensée.

En 1640, Hobbes s’installe à Paris, fuyant les troubles politiques qui secouent l’Angleterre, liés à la lutte d’influence entre le Roi et le Parlement ; cet exil durera onze ans.

A Paris

Dessin représentant Thomas Hobbes
Dessin représentant T. Hobbes

Dans son premier ouvrage, les Éléments de la loi naturelle et politique, il prend parti pour le roi, établissant une connexion nécessaire entre la puissance et le droit d’une part, et le Souverain d’autre part. Le tirage n’est encore que confidentiel, mais il commence à acquérir une certaine renommée.


En 1641, Hobbes se confronte à Descartes, qui vient de faire paraître ses Méditations métaphysiques et cherche des contradicteurs, auxquels il répondra dans les objections qui achèvent l’ouvrage.

Hobbes lui fait transmettre, par l’intermédiaire de leur ami commun, Mersenne, ses célèbres contre-arguments, les Troisièmes objections, qui provoquent la fureur du grand penseur français ; celui-ci finit par ne plus vouloir de contact avec lui.


Il rédige en 1642 Du citoyen (De Cive), dans lequel il s’intéresse à la notion d’état de nature. Il devient le professeur de mathématiques du futur roi Charles II, un poste prestigieux qui l’amène à parfaire ses connaissances en ce domaine.

Le retour du philosophe

En 1650, c’est la fin de son exil : il regagne enfin son pays natal, l’Angleterre. Son ouvrage principal, le Léviathan, est publié ; dans celui-ci, il ne fonde plus le pouvoir politique sur la tradition ou la religion, mais sur un pacte conclu entre les membres du corps social pour sortir de l’état de nature.

Ces idées font scandale, et il doit faire face aux attaques des théologiens, physiciens, mathématiciens et universitaires d’Oxford. S’il est accusé d’athéisme, il est également confronté aux objections d’autres mathématiciens qui ridiculisent certaines de ses démonstrations.

Cinq ans plus tard, il fait paraître le De Corpore, qui présente une conception innovante de la logique, considérée comme une sorte de calcul, fondant une philosophie première et une physique tout aussi novatrices.

Enfin, il publie le De Homine en 1658, dans lequel les mathématiques continuent d’occuper une place prépondérante, et qui lui attire de nouvelles critiques, en particulier ses considérations sur la quadrature du cercle.

La disgrâce

Lorsque Charles II prend le pouvoir, il est naturellement reçu à la Cour, en tant que partisan de longue date de la monarchie, et ancien précepteur du Roi. Mais les nombreux ennemis auxquels il doit faire face finissent par avoir gain de cause : il doit se retirer de la vie publique. Il n’évite un procès qu’à la condition de promettre au Roi qu’il n’écrira plus de nouveaux ouvrages politiques ou religieux.


Il part de Londres pour aller vivre chez des amis, et compose des ouvrages mineurs, comme une autobiographie en latin.


En 1679, il est paralysé et rend son dernier soupir à Hardwick, dans le Derbyshire.

Principaux ouvrages

Éléments du droit naturel et politique, Vrin, Paris, 2010
Du citoyen, GF Flammarion, Paris, 2010
De la Nature Humaine, Kessinger Publishing, Whitefish, 2010
Léviathan, Folio, Paris, 2000
De Corpore, Vrin, Paris, 2000
De Homine, Traité de l’homme, éditions Albert Blanchard, Paris, 2000
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