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couverture du livre la Métaphysique d'Aristote

Résumé de la Métaphysique (page 3)

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Livre α

La recherche de la vérité est à la fois facile (car personne n’y échoue complètement), et difficile, car personne ne peut l’atteindre complètement.


Connaître la vérité (d’un phénomène, etc), c’est en connaître la cause :

On ne peut pas savoir la vérité si l’on ne connaît pas la cause 1.

Les vérités éternelles sont celles qui portent sur les principes (ceux dont procèdent toute chose), puisqu’ils sont eux-mêmes éternels


Une cause est elle-même l’effet d’une cause antérieure, elle-même ayant une cause antérieure, etc. Or les causes ne peuvent être infinies en succession directe 2.

Il doit donc y avoir un principe supérieur premier, et ce pour chacune des quatre séries correspondant aux quatre causes. On doit donc trouver un mouvement initial, une matière première, un but final et une essence première (Aristote développe dans ce passage de la Métaphysique l’argument du troisième Homme, celui de l’Idée de l’Idée de l’Idée).

Cette cause doit être première non pas au sens temporel, mais logique.

Si la série des causes était infinie et ne s’arrêtait pas aux premiers principes, cela aurait un autre tort : anéantir la science 3. En effet, si nous ne connaissons les choses que quand leurs causes nous sont connues, il nous faudrait un temps infini pour connaître la série infinie des causes d’un objet.


Quelles méthodes utiliser en physique ? Faut-il utiliser les mathématiques pour l’étude de la nature ? Non. La mathématique, science des choses intelligibles, n’est de mise que pour celles qui sont sans matière. De ce fait, ce n’est point là la méthode qu’il faut adapter dans l’étude de la nature, puisque la nature toute entière, peut-on dire, n’est que matière 4.

Livre B

Aristote pose dans ce livre de la Métaphysique une multitude de questions.

Parmi celles-ci :

Est-ce à une seule science ou à plusieurs qu’il appartient d’étudier les causes des choses ?

La science en question doit-elle se borner à connaître les premiers principes de l’Etre, et pas par exemple, les principes de démonstration ?

Doit-elle étudier seulement les substances, ou aussi les attributs ?

Connaît-on mieux une chose par les genres desquels elle relève ou par les éléments dont elle est composée ?


On trouve ici encore une critique de la théorie platonicienne. Celle-ci ne consiste qu’à attribuer l’éternité aux choses :

C’est à peu près commettre la faute de ceux qui, tout en croyant à l’existence des Dieux, leur donnent une figure humaine ; et de même que ces Dieux prétendus ne sont absolument que des hommes à qui l’on accorde l’éternité, de même les Idées ne sont que des objets sensibles, qu’ils font également éternels 5.

On rencontre aussi les difficultés liées aux entités intermédiaires entre les Idées et les objets sensibles, comme les nombres.

Aristote montre que dans le mouvement doit rester quelque chose de fixe : la forme, sinon on tomberait dans le paradoxe du mouvement absolu.

La forme doit exister, sinon il n’y aurait science de rien. Néanmoins, elle doit exister dans l’objet, et non comme le pense Platon dans une autre réalité.

Livre Γ

Aristote repose la question : faut-il une science distincte pour les principes ? Ici, il y répond : oui, il y a une science spéciale, distincte des autres. Il la nomme science de l’être en tant qu’être.

Il faut remarquer qu’il ne donne pas d’autres noms à cette discipline, et qu’il ne l’appelle pas métaphysique par exemple.

La notion d’être est plurivoque (elle renvoie à plusieurs significations), mais ces divers sens ont un point commun. Ainsi, l’être peut faire l’objet d’une seule et même science.

Cette science doit étudier l’être en tant qu’être (c’est-à-dire, ainsi qu’on vient de le voir les principes de l’étant), mais également les axiomes, autrement dit les principes de la pensée par laquelle elle va pouvoir mener cette étude.

1 livre α, 1, p.86
2 livre α, 2, p.87
3 livre α, 2, p.90
4 livre α, 3, p.92
5 livre B, 2, p.102