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photo de Lucile Pruvot

Lucile Pruvot

Paris

Nous découvrons ici le parcours de Lucile Pruvot, titulaire d'un master en philosophie et éthique appliquée.

Etudes, lectures, projets... Voici son témoignage !


Pouvez-vous vous présenter ? Que faites-vous actuellement ?

J’ai 23 ans, et je vient de finir mes études de Philosophie dans le Master 2 professionnel de l’UFR de Philosophie de la Sorbonne, à Paris 1. Le Master ETHIRES (Ethique appliquée, Responsabilité sociale, environnementale et sociétale) est un master d’Ethique appliquée au sein duquel nous collaborons avec des entreprises afin d’étudier leurs pratiques et d’énoncer, à la suite d’observations et de rencontres avec divers professionnels durant trois mois, quelques recommandations à l’entreprise nous ayant apporté un sujet qui lui posait problème, ou du moins des questionnements.

Actuellement, je suis étudiante au CELSA, au sein duquel je réalise un second Master 2, dans le Master Conseil, Management et Organisations, en alternance.

Je travaille bénévolement, dans le même temps, avec des deux entreprises serbes (Beta Oblique et Skoruna Tours) en vue du rapprochements franco-serbe, que ce soit par l’angle de la recherche, du tourisme, de la diplomatie privée ou bien encore par l’organisation de colloques.

Cette collaboration est le fruit d’une volonté de ne pas oublier les liens puissants qui ont unis nos deux pays à de nombreuses reprises, et ce tout spécifiquement durant la Première Guerre mondiale. En cette année d’anniversaire de la fin de la Grande Guerre, il semblait important de renforcer cette collaboration, les liens géopolitiques et diplomatiques entre nos Etats respectifs ayant été largement oubliés.

Quel souvenir gardez-vous de vos études ? De vos professeurs ?

Je garde d’excellents souvenirs de mes études. Tout a commencé en Terminale littéraire, avec un très bon professeur, Monsieur Chelzen, qui donna le goût de la philosophie à une grande partie de notre classe — tâche qui est loin d’être évidente ! J’ai ensuite fait deux années de prépa littéraire à Janson de Sailly, où là encore ma professeure de philosophie me marqua tout particulièrement. J’étais en khâgne classique, avec option philosophie. Cela confirma mon amour pour la discipline. A la fin de ma khâgne, j’ai décidé d’aller faire une licence 3 à la Sorbonne, car j’avais trouvé la matière qui me convenait et me permettait de me réaliser. Je garde un excellent souvenir de mon Master 1, lors duquel je fis un mémoire sur la "Figure d’Ariane dans l’Oeuvre de Nietzsche". Je garde le souvenir de professeurs passionnants, spécifiquement lors des cours sur l’Oeuvre d’Art en licence 3, et de l’ensemble de mes professeurs de Master 1. Le Master ETHIRES ne m’a pas moins comblée.

Quel est le livre de philosophie qui vous a particulièrement passionné ? L'auteur pour qui vous avez eu un véritable coup de foudre ?

J’ai deux Amours, en ce qui concerne la philosophie : Aristote et Nietzsche. L’Ethique à Nicomaque reste, de mon point de vue, une œuvre indépassable, et qui a façonné mes schèmes de pensée actuels. Quant à Nietzsche, l’ensemble de son œuvre est passionnante. J’aime tout particulièrement Ainsi parlait Zarathoustra et La Généalogie de la Morale. Il est l’auteur qui m’a permis de comprendre l’importance de la vitalité dans la pensée ; l’importance de vivre ce qu’on lit, écrit, étudie ; l’importance de la philosophie comme force et comme arme, comme outil pour façonner le réel. Pour en revenir à votre question sur le « coup de foudre » pour un auteur, Ich bin ein Verkündiger des Blitzes, écrivait Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra (Chap V).

D’autres auteurs, qui n’ont pas (directement) trait à la philosophie, ont également grandement participé à ma construction personnelle. Je pense à des auteurs tels que Jünger, ou encore Boulgakof. J’aime tout particulièrement la littérature russe et allemande. En ce qui concerne notre patrimoine littéraire français, Balzac reste pour moi au faîte de cette discipline (L’Histoire des Treize restant mon cycle balzacien préféré).

Avez-vous déjà essayé d'écrire ? Pourriez-vous nous parler de vos créations ?

En terme d’écriture et de création, je suis en train de songer à un projet de thèse, qui serait à réaliser à la suite de mon second Master 2, en parallèle d’un emploi en CDI. Je ne compte pas faire que de la recherche, mais j’éprouve l’envie de faire une thèse.

Je suis, dans le même temps, en train de revoir mon mémoire de master 1, que j’aimerais publier sous la forme d’un gros article ou d’un petit livre, car je crois qu’Ariane a, réellement, tout autant sa place dans la philosophie que dans la mythologie, et que son rôle a été sous-estimé dans le cadre de l’étude de la philosophie nietzschéenne.

Nous avons également écrit un article, en collaboration avec deux de mes camarades de cette année, Jackie Ligas et Tancrède Chauvière, et avec Devoteam, l’entreprise de conseil pour laquelle nous avons travaillé lors de notre premier semestre à ETHIRES. Ce dernier traite des transformations managériales et de l’importance de la prise de décision de la part du dirigeant d’entreprise en vue de la mise en place féconde de ces transformations. Ce dernier devrait être publié sous peu.

Enfin, nous avons, avec un ami normalien, Rares Badescu, un projet d’article sur La Démonomanie des Sorciers, de Jean Bodin.



Merci Lucile, pour ce témoignage !

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