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vie et œuvre d'Epictète

Epictète

Philosophie antique

Epictète (50-125 ap. J.-C) est un philosophe grec stoïcien. Il passe son enfance à Rome comme esclave, puis il est affranchi. Il ouvre une école stoïcienne à Nicopolis, une cité grecque. Il n’a laissé aucun écrit, mais ses élèves ont transmis des notes de cours, une suite d’aphorismes qui composent le célèbre Manuel. Il montre comment l’homme peut parvenir à la liberté et au bonheur, en ne s’attachant qu’aux biens qui dépendent de lui.


Les œuvres d'Epictète résumées sur ce site

le Manuel d'Epictète

Le Manuel

Dans cet ouvrage, Epictète présente les principes stoïciens qui permettent à l'homme de se libérer, et par-delà, d'atteindre le bonheur

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Pour aller plus loin : analyses et commentaires

Pour découvrir plus en profondeur la pensée de cet auteur, ces ouvrages vous seront utiles :

Duhot J.J., Epictète et la sagesse stoïcienne, Albin Michel, Paris, 2003
Pichat M., Psychologie stoicienne, l’Harmattan, Paris, 2013
Germain G., Epictète et la spiritualité stoïcienne, Points, Paris, 2006
Banateanu A., La Théorie stoïcienne de l'amitié : Essai de reconstruction, Cerf, Paris, 2002
Goldschmidt V., Le Système stoïcien et l'idée de temps, Vrin, Paris, 2000
... + d'auteurs

Vidéos recommandées

Conférences, colloques, émissions de radio... voici 5 vidéos qui vous aideront à mieux comprendre la pensée d'Epictète.

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Biographie détaillée : vie d’Epictète

Epictète naît vers 50 ap. J.C. en Phrygie, probablement à Hiérapolis, située dans l’actuelle Turquie. Il est vendu en esclavage et conduit à Rome. Son maître est lui-même un ancien esclave de l’empereur Néron, qui a été affranchi.

Il se nomme Epaphrodite, et est d’une bêtise et d’une cruauté rares. Ainsi, il revend un de ses esclaves qu’il considérait comme un bon à rien. Celui-ci devient un favori de Néron, qui lui confie une charge. Epaphrodite, qui se rend souvent au palais, fait la cour à cet homme dont il s’était débarrassé autrefois, comme d’un fardeau inutile.


Avec Epictète, il se montre non moins cruel. Cela amène Epictète, peu à peu, à mépriser la douleur et à devenir plus forte qu’elle. Boiteux, malade, asservi, il s’élève par la pensée au-dessus de sa souffrance, jusqu’à atteindre la sérénité, ce qui est le principe même du stoïcisme.

Ainsi, alors que son maître s’amusait à lui tordre sa jambe malade, il lui dit : Elle va casser. Lorsque ce fut fait, au lieu de hurler de douleur, Epictète remarqua simplement : Je t’avais prévenu.


Epictète s’initie au stoïcisme en assistant aux conférences de Musonius Rufus. Celui-ci lui transmet les fondements de cette doctrine inventée quelques siècles plus tôt par Zénon de Citium.

Affranchi de son statut d’esclave, probablement à la suite de la mort de son maître, enfin libre, il se tourne vers la philosophie et étudie le stoïcisme duquel il n’avait encore eu qu’un bref aperçu.


En 90 après J.C, l’empereur Diomitien promulgue par un édit l’interdiction de la philosophie. Celui-ci se méfiait en effet de l’influence du stoïcisme sur les opposants à son régime tyrannique. Ils lui apparaissent comme des fauteurs de trouble, et des comploteurs.

Les philosophes doivent quitter la terre d’Italie, où ils deviennent indésirables.

Epictète part à Nicolis d’Epire, en Grèce occidentale. Il y vit dans la pauvreté jusqu’à la fin de ses jours, avec sa femme et un enfant qu’il a adopté. Il ouvre dans cette ville une école stoïcienne, qui jouit rapidement d’une grande renommée, et de l’estime du nouvel empereur lui-même, Hadrien.


Epictète meurt en 135 ap. J.C. à Nicopolis d'Epire, un peu avant l’accession au pouvoir de Marc Aurèle, un empereur stoïcien. Mais il semble qu’il ait enseigné cette doctrine à Julius Rusticus, qui devint lui-même le précepteur de Marc Aurèle et lui transmit cet enseignement.

Ainsi, c’est de l’ancien esclave que l’empereur reçut, indirectement, cette doctrine en héritage. Cela montre que le stoïcisme traverse toutes les classes sociales de la société.

Epictète privilégiait l'enseignement oral. Il n'a rien écrit, mais ses cours ont été consignés par un disciple, Arrien, dans deux ouvrages : les Entretiens et le célèbre Manuel.