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drapeau anglais vie et œuvre de Sartre

Sartre

Philosophie contemporaine

Sartre est un philosophe français du 20e siècle (1905-1980). Né à Paris, il passe une enfance heureuse (racontée dans son autobiographie Les Mots), avant d’intégrer le lycée Henri IV, puis Louis-le-Grand, et enfin l’Ecole Normale Supérieure. Il rencontre Simone de Beauvoir. Il obtient l’agrégation de philosophie et devient professeur dans un lycée du Havre, puis à Neuilly. La gloire survient avec la publication de la Nausée. Après la guerre, sa renommée est considérable et l’existentialisme devient une philosophie à la mode.


Les œuvres de Sartre résumées sur ce site

l'Existentialisme est un humanisme de Sartre

L'Existentialisme est un humanisme

Sartre expose de manière claire et pédagogique les principes de l'existentialisme. Il montre en quoi cette doctrine se distingue du pessimisme, du quiétisme, etc.

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Etre et Néant Sartre

L'Etre et le Néant

Qu'est-ce que l'être ? Qu'est-ce que le néant ? Sartre livre ici une enquête phénoménologique qui l'amène à déduire la liberté de l'homme.

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l'Imaginaire de Sartre

L'Imaginaire

Sartre livre ici une analyse phénoménologique de la "fonction irréalisante de la conscience", l'imagination.

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Bibliographie

Voici les livres incontournables si vous souhaitez mieux comprendre la pensée de cet auteur :

Collectif, Sartre, le philosophe, l’intellectuel et la politique, l’Harmattan, Paris, 2006
Flajoliet A., La Première philosophie de Sartre, Honoré Champion, Paris, 2008
Cabestan P., L’Etre et la conscience, Ousia, Bruxelles, 2005
Allouche F., Etre libre avec Sartre, Eyrolles, Paris, 2011
Cohen-Solal A., Une renaissance sartrienne, Gallimard, Paris, 2013
Coorebyter V., Sartre face à la phénoménologie, Ousia, Bruxelles, 2005
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Vidéos recommandées

Interviews, conférences, émissions de radio... voici 10 vidéos qui vous aideront à mieux comprendre la pensée de Jean-Paul Sartre.

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Contributions

photo de Maxime Poulin Sartre, le retour : un baromètre Maxime Poulin

Pourquoi ce regain actuel d'intérêt pour la pensée de Jean-Paul Sartre ? En savoir +

Biographie détaillée : vie de Sartre

Jeunesse

Jean-Paul Sartre naît à Paris en 1905 dans une famille bourgeoise.

Il est l’enfant unique d’un père militaire, qui meurt quinze mois après sa naissance, et d’une mère issue d’une famille d’intellectuels alsaciens, les Schweitzer.

Elevé par sa mère et son grand-père, il est choyé, ce qui l’amène à développer un certain narcissisme. Il dévore les ouvrages de la bibliothèque familiale, et préfère lire que jouer avec les autres enfants.


Cette période heureuse prend fin lorsque sa mère se remarie : Sartre hait son beau-père. Surtout, il déménage à la Rochelle, et est confronté, au lycée, à la violence des enfants de cet âge.

A l’Ecole Normale supérieure

A 16 ans, Sartre, de retour à Paris, entre au lycée Henri IV. Il devient l’ami de Paul Nizan, avec lequel il fait les quatre cents coups.

Ils sont tous deux admis à l’Ecole Normale supérieure. Sartre continue de jouer les provocateurs, et ce boute-en-train devient, par son humour, célèbre auprès des autres élèves. Il fait d’ailleurs la connaissance à l’ENS de Raymond Aron et Maurice Merleau-Ponty.

Néanmoins, ce travailleur infatigable lit beaucoup et rédige des poèmes, des nouvelles ou des romans.


Après avoir échoué à l’agrégation de philosophie, il redouble pour préparer son examen et rencontre Simone de Beauvoir, qui devient sa compagne. Ensemble, ils remportent les deux premières places au concours de l’agrégation.

Du professeur au philosophe

Il est alors nommé enseignant au lycée du Havre, en 1931, ce que Sartre ressent comme un exil forcé, qui va durer six longues années.

C’est néanmoins un professeur doué : il séduit plusieurs générations de lycéens par ses talents oratoires, et leur transmet sa passion de la philosophie.


Pendant cette période, il part une année entière à Berlin, dans le but d’étudier les pensées d’Husserl et Heidegger. La phénoménologie exercera sur lui une influence profonde.


A son retour il reprend son poste d’enseignant.

Néanmoins, cette vie anonyme en province lui pèse, et les refus des maisons d’éditions suite à l’envoi de plusieurs manuscrits commencent à lui faire perdre tout espoir.


En 1938, le succès arrive enfin : Gallimard accepte son manuscrit de la Nausée. Cet ouvrage lui donne une certaine notoriété, et rate de peu le prix Goncourt.

Il est muté par l’Education nationale dans un nouveau lycée, en Picardie, puis à Neuilly.

Il rédige un recueil de nouvelles, le Mur.

Pendant la Guerre

Lorsque la Seconde guerre mondiale éclate, Sartre s’engage : il laisse ses tendances anarchisantes et pacifistes de côté, et devient soldat météorologiste. Il écrit beaucoup, et relate cet épisode dans ses Carnets de la Drôle de guerre.

Il publie l’Imaginaire, juste avant d’être fait prisonnier par l’ennemi, en juin 1940, et transféré dans un camp. Il redevient le boute-en-train qu’il était à l’ENS, et participe pleinement à la vie du camp.

En mars 1941 il est libéré, soit grâce à un faux certificat médical, soit grâce à l’intervention de Drieux de la Rochelle.


A son retour dans Paris occupé, Sartre reprend son métier d’enseignant. Mais parallèlement, il fonde un mouvement résistant, imprimant et distribuant des tracts avec Simone de Beauvoir et une cinquantaine d’autres membres ; ils manquent plusieurs fois de se faire arrêter. Le groupe finit par se dissoudre, suite à la capture de deux des leurs.

Sartre fait jouer les Mouches, une pièce qui critique, en filigrane, l’occupation nazie.


Néanmoins l’engagement de Sartre est ambigu, et a fait l’objet de vives critiques.

En effet, Sartre accepte de remplacer le professeur de khâgne Ferdinand Alquié, déporté parce que juif. La carrière de Sartre, comme celle de n’importe quel collaborateur, s’est donc trouvée accélérée par l’occupation.

Faire jouer la pièce les Mouches devant un parterre d’officiers allemands lui fut aussi reproché, malgré le sens caché de celle-ci. Enfin, il réalise des émissions pour Radio Vichy.


En 1943, il publie l’Etre et le néant, et fait jouer sa nouvelle pièce, Huis Clos, en 1944.


Sartre décrit la libération de Paris dans le journal Combat, dans lequel il est recruté par Albert Camus. Il est envoyé par le Figaro aux Etats-Unis, pour une série d’articles, et il y est accueilli comme un héros de la Résistance. Sa célébrité devient alors internationale.

Après la Guerre

A la Libération, Sartre fonde la revue les Temps modernes, et met un terme à sa carrière dans l’enseignement.


En 1945, il donne une conférence, où le Tout-Paris se presse, et dont le contenu sera retranscrit dans l’ouvrage l’Existentialisme est un humanisme.

C’est le point de départ d’une nouvelle mode : Saint-Germain-des-Prés, le quartier où habite Sartre, devient le haut-lieu de l’existentialisme. On y vient pour écouter du jazz, dans les caves de cafés enfumés.

Il publie en 1946 ses célèbres Réflexions sur la question juive.


Il continue à s’engager dans les débats politiques de son temps.

Il prend ainsi fait et cause pour la décolonisation, contre le général de Gaulle.

Sartre soutient le marxisme, tout en refusant le communisme stalinien, ennemi des libertés. Puis il se rapproche du Parti communiste, entre 1952 et 1956.

Président de l’association France-URSS, il déclare « le citoyen soviétique possède, à mon avis, une entière liberté de critique », ce qui lui sera par la suite reproché, lorsqu’on découvre la réalité de la vie dans le bloc de l’Est.

Cet engagement l’éloigne d’ailleurs de Camus, beaucoup plus critique envers l’URSS.

Mais Sartre finit par rompre avec le parti, suite à l’écrasement de l’insurrection de Budapest, en 1956.


Il donne une suite à l’Etre et le Néant : la Critique de la raison dialectique.

Vieillesse

Dans les années 60, l’existentialisme passe de mode, et est remplacé par le structuralisme, reposant sur les principes contraires (niant la liberté humaine).

Faisant mine d’ignorer ce nouveau courant, Sartre préfère se consacrer à l’analyse de Flaubert, un de ses écrivains favoris, ce qui donne lieu à la parution d’un nouvel ouvrage, l’Idiot de la famille.


Il refuse le prix Nobel de littérature, une chaire au collège de France, ainsi que la Légion d’honneur, afin de n’être récupéré par aucun pouvoir. Il publie les Mots, une autobiographie.


Homme de gauche jusqu’à la fin de sa vie, il s’implique à la fois dans la guerre d’Algérie, la révolution cubaine, Mai 68, et le conflit israélo-palestinien.

Il fonde le journal Libération, avec Serge July et d’autres collaborateurs, mais démissionne après une brouille avec ce dernier.


Presque aveugle après une attaque, usé par l’alcool et le tabac, Sartre est bien diminué à partir de 1971.

Il meurt en 1980, à près de 75 ans, d’un œdème pulmonaire, à Paris.

Sa mort déclenche une immense émotion et son cercueil est suivi par des dizaines de milliers de personnes, amis, lecteurs ou sympathisants politiques.

Principaux ouvrages

L'Imagination, PUF, Paris, 2012
La Transcendance de l'Ego, Vrin, Paris, 2000
Esquisse d'une théorie des émotions, le Livre de Poche, Paris, 2000
L'Imaginaire, Folio, Paris, 1986
L'Être et le Néant, Gallimard, Paris, 1976
Situations, Gallimard, Paris, 1990
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