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Résumé de la Critique de la Raison pure de Kant

Notion : l'aperception transcendantale

Kant

Vous cherchez à comprendre le sens de cette notion dans la Critique de la raison pure ?

Voici les principaux textes dans lesquels Kant définit et précise le sens de ce concept.


Très utile, pour faciliter votre lecture de l'œuvre, ou un travail de recherche universitaire...



Problématiques

Comment Kant définit-il cette notion ?

Est-ce une forme de conscience ?

En quoi se différencie-t-elle de l'aperception empirique ? Qu'entendre par "transcendantal" ?

Quel rapport avec le "Je pense" ?

Comment s'articule-t-elle, dans le système kantien, avec l'entendement, le jugement et la catégorie ?

Pourquoi lui accorde-t-il une place si importante ?


Kant définit cette notion dans une dizaine de textes, répartis dans toute son œuvre : dans la Critique de la Raison pure, mais aussi dans d'autres ouvrages comme les Réflexions métaphysiques.
Les voici...

Principaux textes de référence

1/ L’aperception en général

La conscience de soi-même (l’aperception) est la simple représentation du Moi
(Critique de la Raison pure, Esthétique transcendantale, §8, 2 - AK, III, 70, p.139 )


L’aperception est la conscience de la pensée, c’est-à-dire des représentations telles qu’elles sont installées dans l’esprit (Réflexions métaphysiques, 7 (Löse Blatter))


L’aperception est la perception de soi-même comme d’un sujet pensant en général (ibid.)

2/ Le transcendantal

Je nomme transcendantale toute connaissance qui s’occupe en général moins d’objets que de notre mode de connaissance des objets, en tant que celui-ci doit être possible a priori
(Critique de la raison pure, Introduction, VII, AK, III, 43, p. 110)


Il ne faut pas appeler transcendantale (en faisant par là référence à la possibilité de la connaissance ou à son usage a priori) toute connaissance a priori, mais uniquement celle par laquelle nous parvenons à connaître que et comment certaines représentations (intuitions ou concepts) sont appliquées ou sont possibles exclusivement a priori
(Ibid., Logique transcendantale, Introduction, II, AK, III, 78, p.147)

3/ Différence aperception empirique et aperception transcendantale

Au fondement de toute nécessité se trouve toujours une condition transcendantale. Il faut donc que se puisse trouver un principe transcendantal de l’unité de la conscience dans la synthèse du divers de toutes nos intuitions, donc aussi des concepts des objets en général, par conséquent encore de tous les objets de l’expérience, sans quoi il serait impossible de penser pour nos intuitions un quelconque objet : car cet objet n’est rien de plus que le quelque chose à propos duquel le concept exprime une telle nécessité de la synthèse. Cette condition originaire et transcendantale n’est autre que l’aperception transcendantale.
La conscience de soi qui se forge d’après les déterminations de notre état pour la perception interne est simplement empirique, toujours changeante, il ne peut y avoir dans ce flux de phénomènes internes un Moi stable ou permanent, et c’est là ce qu’on appelle communément le sens interne ou l’aperception empirique. Ce qui doit être avec nécessité représenté comme numériquement identique ne peut être pensé comme tel par l’intermédiaire de données empiriques. Il doit y avoir une condition qui, précédant toute expérience et rendant celle-ci possible, donne sa validité à une telle supposition transcendantale.
Or, ni des connaissances ni non plus une liaison et une unité de ces connaissances entre elles ne sauraient intervenir en nous sans cette unité de la conscience qui précède toutes les données de l’intuition et en relation avec laquelle toute représentation d’objets est seulement possible.
Cette conscience pure, originaire et immuable, je décide de la nommer aperception transcendantale. Qu’elle mérite ce nom, c’est déjà clair du fait que l’unité objective la plus pure, à savoir celle des concepts a priori (espace et temps) n’est possible qu’à travers la relation des intuitions à une telle aperception. L’unité numérique de cette aperception réside donc a priori au fondement de tous les concepts, de même que la diversité de l’espace et du temps se trouve au fondement des intuitions de la sensibilité.

(Ibid., De la déduction des concepts purs de l’entendement, 3, AK, IV, 82, p.183-184)


Vous trouverez d'autres textes sur ces notions, avec leurs références précises, dans la fiche ci-dessous, à télécharger gratuitement.

Le but ? Faciliter votre compréhension de l'œuvre de Kant, et vous faire gagner du temps dans votre travail de recherche... Bonne lecture !

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  • Tous les passages dans lesquels Kant précise la signification du concept d'aperception transcendantale
  • Références précises des citations
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