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Résumé de la Critique de la Raison pure de Kant

Notions : chose en soi, phénomène et noumène

Kant

La compréhension de ces notions est essentielle, pour saisir la signification de la pensée kantienne dans son ensemble.

Vous êtes en train de travailler la Critique de la raison pure, dans le cadre de vos études universitaires ?


Ce qui suit vous sera utile : voici les principaux textes concernant ces différentes notions...



Problématiques

Quel est le rapport exact entre sensibilité, intuition et phénomène ?

Pourquoi Kant nie-t-il qu'on puisse avoir une connaissance de la chose en soi ?

Comment définit-il l'objet transcendantal ?

En quoi le noumène est-il un concept-limite, à usage simplement problématique ?

Saisir ces différents points, c'est progresser dans la compréhension de l'idéalisme transcendantal kantien.

Les principaux textes de référence

1/ Le phénomène

L’effet produit par un objet sur la capacité de représentation, dans la mesure où nous sommes affectés par lui, est une sensation. L’intuition qui se rapporte à l’objet à travers une sensation s’appelle empirique. L’objet indéterminé d’une intuition empirique s’appelle phénomène (Critique de la raison pure, Esthétique transcendantale, §1, AK, III, 50, p. 117).


Toute notre intuition n’est rien que la représentation du phénomène (Ibid., §8, AK, III, 64, p. 133)

Les choses telles qu’elles nous apparaissent, en tant qu’elles sont pensées comme des objets conformément à l’unité des catégories, s’appellent phénomènes (Ibid., Analytique des concepts, AK, IV, 162, 1ère édition, p. 301).

2/ La chose en soi

Il y a des choses qui nous sont données, en tant qu’objets de nos sens situés hors de nous, mais, de ce qu’elles peuvent bien être en soi, nous ne savons rien, nous ne connaissons que leurs phénomènes, c’est-à-dire les représentations qu’elles produisent en nous en affectant nos sens Prolégomènes, §13, Remarque II).

Si nous considérons les objets des sens, comme de juste, comme de simples phénomènes, nous admettons cependant en même temps par là qu’ils ont pour fondement une chose en soi, bien que nous ne connaissions pas comment elle est constituée en elle-même, mais seulement son phénomène, c’est-à-dire la façon dont nos sens sont affectés par ce quelque chose d’inconnu. L’entendement donc, justement parce qu’il admet des phénomènes, convient aussi de l’existence des choses en soi, et dans cette mesure, nous pouvons dire que la représentation de ces êtres qui sont au fondement des phénomènes, et par suite purement intelligibles, est non seulement recevable, mais encore inévitable (ibid., §32).


Ce serait une absurdité encore plus grande que de ne pas admettre du tout de chose en soi, ou de vouloir donner notre expérience pour l’unique mode de connaissance possible des choses, par suite notre intuition dans l’espace et le temps pour la seule intuition possible, et par conséquent de vouloir tenir les principes de la possibilité de l’expérience pour les conditions universelles des choses en soi (ibid., §57).

Derrière les phénomènes, il doit y avoir pourtant pour les fonder (quoique cachées) les choses en soi, et qu’on ne peut pas exiger que les lois de leur opération soient identiques à celles auxquelles sont soumises leurs manifestations phénoménales (Fondements de la Métaphysique des mœurs, De la limite…, II, AK, IV, 459)

La Critique dit : les objets comme choses en soi fournissent la matière pour des intuitions empiriques (ils contiennent le fondement de la détermination du pouvoir de représentation conformément à sa sensibilité), mais ils ne sont pas la matière de ces intuitions. (Sur une découverte, II, AK, VIII, 215)


Qu’espace et temps ne soient que des formes de l’intuition sensible, donc uniquement des conditions de l’existence des choses en tant que phénomènes, que nous ne possédions en outre pas de concepts de l’entendement (donc aucun élément) pour parvenir à la connaissance des choses, si ce n’est dans la mesure où une intuition correspondant à ces concepts peut être donnée, que, par conséquent, nous ne puissions acquérir la connaissance d’aucun objet comme chose en soi, mais seulement en tant qu’il est objet d’intuition sensible, c’est-à-dire en tant que phénomène, c’est là ce qui est démontré dans la partie analytique de la Critique ; assurément s’ensuit-il, de fait, la restriction de toute la connaissance spéculative seulement possible de la raison à de simples objets de l’expérience.
Pourtant il faut toujours émettre cette réserve - et le point est bien à remarquer – que nous ne pouvons certes pas connaître, mais qu’il nous faut cependant du moins pouvoir penser ces objets aussi comme chose en soi. Car si tel n’était pas le cas, il s’ensuivrait l’absurde proposition selon laquelle il y aurait un phénomène sans rien qui s’y phénoménalise.

(Critique de la Raison pure, préface 2nde édition, AK, III, 17, p. 83)


Vous trouverez d'autres textes sur ces notions, avec leurs références précises, dans la fiche ci-dessous, à télécharger gratuitement.

Ce sont des extraits de la Critique de la Raison pure, mais aussi des Prolégomènes, ou d'autres ouvrages.

Voici un outil philosophique qui facilitera vos recherches, vous faisant gagner un temps précieux

Bonne lecture !

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  • Tous les passages dans lesquels Kant présente et oppose les notions de noumène et phénomène, chose en soi et objet transcendantal
  • Les références précises de ces textes
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