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couverture du livre l'Ethique à Nicomaque d'Aristote

Résumé de l'Ethique à Nicomaque (page 4)

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Les actes amènent soit du plaisir soit de la peine. La morale ne consiste pas à n’avoir ni plaisir ni peine, mais à savoir où bien les placer, quelle importance leur accorder, dans telle ou telle situation : L’homme qui saura bien placer ces deux sentiments sera l’homme de bien ; qui les placera mal sera le vicieux 1.

Le vice n’est pas d’avoir tel ou tel défaut, mais d’aimer ces défauts.

Ainsi, on le voit :

Le but que se propose la vertu pourrait bien être une sage moyenne 2 [...] la vertu est donc une sorte de moyenne 3.

Il faut noter que s’il n’est qu’une façon d’être bon, il y en a mille d’être mauvais 4.

Livre III

Quelles actions sont-elles condamnables ? Il faut distinguer les actions volontaires et involontaires (faites par contrainte ou par ignorance). Peut-on condamner ces dernières ?

Supposons qu’un maître nous ordonne de faire une chose honteuse en retenant notre famille en otage. Peut-on blâmer cette action ?

L’acte ignorant est celui du pervers : Tout homme pervers quel qu’il soit ignore ce qu’il faut faire et ce dont il faut s’abstenir 5. Pour eux, il faut avoir pitié et pardon 6 car leurs actes ne sont pas volontaires.

Toutefois, on a peut-être tort de dire que les actions qu’on fait par colère ou désir sont involontaires. Car finalement, tout ce qu’on fait on désire le faire.


Ce qui précède l’acte est la délibération. On ne délibère pas sur tout. On ne délibère pas sur les faits éternels (comme le mouvement des planètes) ou hasardeux. On délibère sur ce qui dépend de nous et peut être effectué par nous 7. En outre nous ne délibérons pas sur les fins à atteindre mais sur les moyens d’atteindre ces fins.

Il est faux de soutenir comme Socrate, que nul n’est méchant volontairement 8. En effet, là où nous disons non, nous sommes maîtres aussi de dire oui 9. Ainsi, il dépend de nous d’être gens de bien ou malhonnêtes 10.

Ceux qui sont ignorants par négligence sont coupables, car ils ne tenaient qu’à eux de sortir de leur ignorance : nul n’est censé ignorer la loi.

Dans le livre IV, Aristote examine différentes vertus : la magnificence, la magnanimité…

Livre V

Dans ce livre l’examen se concentre sur une vertu particulière : la justice. En effet la justice contient toutes les autres vertus 11 .

Il y a deux formes de justice : la justice distributive, à savoir le partage des ressources communes selon une certaine proportion, et la justice corrective (celle des châtiments et des peines).

La loi du talion est injuste, parce qu’elle oublie par exemple la distinction entre faute volontaire et involontaire.

La meilleure prescription de justice est celle qui est en accord avec la nature.


Dans le Livre VI, Aristote examine les vertus intellectuelles, comme la prudence (l’art de bien conduire sa délibération ou de savoir appliquer les règles générales aux cas particuliers).

Si le livre VII se consacre à la notion de plaisir, le livre VIII aborde la notion d’amitié.

Il s’agit d’une vertu fondamentale en ce que sans amis, nul ne voudrait vivre, même en étant comblé de tous les autres biens 12.

Pour Homère, l’amitié c’est deux êtres qui marchent unis 13.


Aristote examine les liens entre justice et amitié :

Si les citoyens pratiquaient entre eux l’amitié, ils n’auraient nullement besoin de la justice […] mais même en les supposant justes, ils auraient encore besoin de l’amitié 14.

De ce fait la justice, à son point de perfection, paraît tenir de la nature de l’amitié 15.


1 II, 3, p.56
2 II, 6, p.61
3 ibid.
4 ibid.
5 III, 1, p.76
6 ibid.
7 III, 3, p.80
8 III, 5, p.84
9 ibid.
10 ibid.
11 V, 1, p.137
12 VIII, 1, p.229
13 ibid.
14 ibid., p.230
15 ibid.