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drapeau anglais couverture du livre la Métaphysique d'Aristote

Résumé de la Métaphysique (page 5)

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Livre Δ

Dans ce livre, Aristote définit plusieurs concepts fondamentaux.

Par exemple, celui de principe, le primitif qui fait qu’une chose est, ou qu’elle se produit, ou qu’elle est connue 1. Ainsi le principe d’un enfant est le père et la mère, le principe d’un navire est la quille, etc.

Ou celui d’élément : La partie première et intrinsèque d’une chose 2.

La nature est la substance essentielle des êtres qui ont en eux-mêmes le principe du mouvement 3.

Livre E

Aristote cherche dans ce livre et dans ceux qui suivent à mettre au jour des caractères essentiels de la science de l’être en tant qu’être. En voici les principaux.

Les sciences classiques oublient l’Etre pour se consacrer à une partie de l’étant : Toutes les sciences […] ne consacrent pas la moindre attention à l’Etre pris d’une manière absolue, c’est-à-dire qu’elles ne l’examinent pas en tant qu’Etre 4. C’est là le rôle de la philosophie première.

On trouve ici la célèbre tripartition des sciences d’Aristote :

Toute application de la pensée est ou pratique, ou poiétique, ou théorétique 5.

Les sciences théorétiques sont les mathématiques, la physique et la théologie, ainsi que la philosophie première.

Livre Z et H

La notion d’être est plurivoque ; les catégories en représentent différentes significations. Or la substance est le premier sens de l’Etre.

A son tour, la notion de substance a plusieurs sens. On peut parler de la substance comme essence, comme universel, comme genre ou comme sujet.

Le sujet (le composé matière-forme) semble représenter le sens privilégié de la notion de substance.

Aristote refuse la doctrine matérialiste selon laquelle la substance serait la matière seule, tout le reste ne consistant qu’en modifications de celle-ci… Ainsi que la doctrine inverse selon laquelle il s’agirait de la forme seule : Ni l’universel ni le genre ne sont de la substance 6 mais la substance est sujet et matière 7.

Livre θ

L’être peut être en substance, en puissance ou en acte.

Aristote défend la notion de puissance contre ceux qui l’attaquent, en prétendant qu’il n’y a que de l’acte (les Mégariques).

Un constructeur reste constructeur en puissance, même lorsqu’il ne construit rien, en acte.

Les théories des Mégariques suppriment la possibilité de tout changement, en niant la notion de puissance.

L’acte est antérieur à la puissance, et plus fondamental : il est impossible d’être joueur de lyre, si l’on n’a pas déjà joué de la lyre.

Ainsi, la puissance n’est compréhensible qu’en vue de l’acte ; ce n’est pas pour avoir la vue que les animaux voient ; mais au contraire ils ont la vue afin de voir 8.

Livre K

Aristote distingue ici science pratique, science théorétique et science poïétique (ou productive)

Celles-ci se différencient par le type d’objet qu’elles étudient.

Dans une science théorétique (comme la physique, par exemple), le principe du mouvement d’un objet se trouve dans l’objet lui-même.

Dans les deux autres types de science, le mouvement vient de l’agent créateur ou agissant.

Livre Λ

Tout mouvement a pour cause un autre mouvement antérieur, lui-même n’étant que l’effet d’un mouvement précédent, etc.

Il faut bien concevoir un premier mouvement, délivré par un premier moteur. Celui-ci est immobile (sinon il ne serait pas premier), donc éternel.

Il est également nécessaire, en effet si une chose est mue, c’est qu’elle peut être aussi autrement qu’elle n’est. […] Mais du moment qu’il existe une chose qui donne le mouvement, en étant elle-même immobile et actuelle, cette chose-là ne peut absolument point être autrement qu’elle n’est 9.

La contingence caractérise donc toute chose, hormis ce premier moteur : De toute nécessité, ce principe existe ; en tant que nécessaire, il est parfait tel qu’il existe ; et c’est à ce titre qu’il est le principe 10.

Voilà démontrée ainsi l’existence d’une substance éternelle, immobile, séparée de tous les autres êtres que nos sens peuvent percevoir 11.


L’Intelligence divine pense à ce qu’il y a de plus haut dans le monde, donc elle pense à elle-même :

Cette Intelligence se pense elle-même, puisqu’elle est ce qu’il y a de plus parfait ; et l’Intelligence est l’intelligence de l’intelligence 12.

De ce fait, l’Intelligence, se contemplant elle-même se possède et subsiste durant l’éternité toute entière 13.


1 livre Δ, 1, p.162
2 livre Δ, 3, p.166
3 livre Δ, 4, p.170
4 livre E, 1, p.217
5 livre E, 1, p.218
6 livre H, 1, p.284
7 livre H, 2, p.185
8 livre θ, 8, p.319
9 livre Λ, 7, p.414
10 ibid.
11 livre Λ, 9, p.423
12 livre Λ, 9, p.424
13 I,1, 402a, p.1