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couverture du livre Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique

Résumé de l'Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique (page 2)

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Ambition, soif de domination et cupidité le poussent à se tailler un rang dans la société ; c’est précisément cela qui le mène de l’état brut naturel à la culture ; ainsi se développent tous ses talents.

Sans cette insociabilité, ses talents resteraient à l’état de germe, dans une existence de bergers d’Arcadie, dans une concorde parfaite : Que la Nature soit donc remerciée pour ce caractère peu amène ! 1.


Proposition 5 : le plus grand problème de l’espèce humaine est d’atteindre une société civile administrant universellement le droit.

Puisque c’est uniquement dans la société que l’homme atteint le plein développement de toutes ses dispositions, mais qu’il est insociable, il faut pour contrer cela, une constitution civile parfaitement juste.


Proposition 6 : ce problème est le plus difficile, et celui que l’homme résoudra en dernier.

En effet, pour briser son insociabilité, l’homme a besoin d’un maître. Mais celui-ci étant lui-même un homme, il ne peut être lui-même juste et aurait donc besoin lui-même d’un maître. Cette tâche est donc très difficile : selon la célèbre formule de Kant le bois dont l’homme est fait est si courbe qu’on ne peut rien y tailler de tout à fait droit 2.


Proposition 7 : une constitution civile parfaite exige l’instauration d’une relation extérieure juste entre les Etats

L’insociabilité concerne aussi les Etats et les pousse à se faire la guerre. Pour contrer cela, il faut une Société des Nations dans laquelle chaque Etat voit ses droits respectés.

Kant remarque que nous sommes […] cultivés par l’art et par la science. Nous sommes civilisés par [la politesse]. Mais de là à nous tenir pour moralisés, il s’en faut encore de beaucoup 3.


Proposition 8 : on peut donc considérer l’Histoire de l’espèce humaine dans son ensemble comme l’accomplissement d’un plan caché de la Nature pour produire une constitution politique parfaite.


Proposition 9 : l’Histoire n’est donc pas un agrégat d’actions humaines mais peut être présentée comme un système.

1 prop.4, p.37
2 prop.6, p.39
3 prop.7, p.42