Schopenhauer
Philosophie moderneFigure du pessimisme et du romantisme allemand, Arthur Schopenhauer est surtout connu pour son ouvrage principal, le Monde comme volonté et représentation.
La notion de volonté, ou de vouloir-vivre, occupe dans sa pensée une place fondamentale : il s'agit du fond de l'être, ce qui constitue toute chose, idée qui exercera une influence profonde sur Nietzsche.
La contemplation esthétique acquiert, de ce point de vue, une nouvelle signification.
Commentateurs
Écrits sur Schopenhauer Clément RossetClément Rosset s'est beaucoup intéressé à la pensée du philosophe Arthur Schopenhauer et lui a consacré trois essais, réunis dans cet ouvrage paru aux éditions PUF. En savoir +
Anecdotes
Goethe : Schopenhauer lui en fit voir de toutes les couleurs ! SchopenhauerPourquoi la rencontre de Goethe et Schopenhauer finit-elle par tourner au vinaigre ? Retour sur l'une des brouilles les plus célèbres de la philosophie... En savoir +
Bibliographie
Voici les livres incontournables si vous souhaitez mieux comprendre la pensée de cet auteur :
Rosset C., Schopenhauer, philosophe de l’absurde, PUF, Paris, 2013
Philonenko A., Une philosophie de la tragédie, Vrin, Paris, 2000
Bossert A., Schopenhauer, l’homme et le philosophe, Hachette livre, Paris, 2013
Collectif, Schopenhauer et l’inconscient, Presses universitaires de Nancy, Nancy, 2013
Audi P., Supériorité de l’éthique, PUF, Paris, 1999
Brum J.T., Schopenhauer et Nietzsche : vouloir-vivre et volonté de puissance, l’Harmattan, Paris, 2005
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Biographie détaillée
Jeunesse
Arthur Schopenhauer naît en 1788 à Dantzig, en Prusse, dans une famille de commerçants. Son père le destine à exercer le même métier que lui. Pour cela, il doit voyager et étudier les langues.
Même si Schopenhauer ressent déjà un intérêt pour les études littéraires, il s’incline, et commence sa formation. Cela l’amène à visiter la France, Londres, la Savoie, la Suisse, l’Autriche…
Il devient alors employé commercial, mais ne s’épanouit pas dans cette fonction. Tout est remis en cause à la mort de son père, qui tombe (ou se jette ?) dans un canal.
La mère d’Arthur partage la passion de son fils pour les lettres. Elle vend le fonds de commerce de son défunt mari, et elle ouvre un salon littéraire à Weimar, qui sera bientôt fréquenté par un hôte de marque : Goethe.
Arthur peut enfin commencer des études de lettres, au lycée de Gotha et de Weimar, puis à l’université de Göttingen et de Berlin. Il y assiste à des cours de Fichte, qui le déçoivent. Très admiratif de la pensée kantienne, il ne peut pardonner à ceux qui trahissent l’héritage du maître, et qui tirent l’idéalisme transcendantal vers un idéalisme absolu : Fichte, Schelling, Hegel.
Le philosophe
A vingt-cinq ans, il achève ses études, et commence la rédaction de sa thèse de doctorat : De la Quadruple Racine du principe de raison suffisante.
Il découvre la philosophie hindoue, qui exercera une influence profonde sur sa pensée, à l’occasion de sa lecture des Upanishads, un ensemble de textes sacrés qui forment le socle théorique de celle-ci.
En 1814, il s’installe à Dresde où il s’attelle à la rédaction de sa grande œuvre, le Monde comme Volonté et Représentation, pendant quatre ans.
Plusieurs échecs le mènent à une dépression : son ouvrage paraît dans l’indifférence générale, à sa grande déception. Puis il rencontre des problèmes financiers (la banque dans laquelle il a placé son héritage fait faillite). Enfin, ses cours à l’Université de Berlin n’attirent aucun étudiant : ils se rendent à ceux de son grand rival Hegel, qu’il méprise. Schopenhauer doit affronter des salles vides, et finit par démissionner.
Il change fréquemment de ville, de Berlin à Francfort en passant par Mannheim. En 1839, son travail attire enfin à l’attention : son mémoire Sur la liberté de la volonté humaine est récompensé par la Société royale des sciences de Norvège.
Fin de vie
Plus d’une dizaine d’années plus tard, en 1851, il publie son autre ouvrage fondamental : Parerga et Paralipomena. Schopenhauer connaît alors un succès tardif, à la fin de sa vie, sur lequel il ne manque pas d’ironiser amèrement. Il était de toute façon convaincu que son œuvre ne serait reconnue que par la postérité, après sa mort.
Il devient donc une figure de la philosophie allemande du 19e siècle, respecté et encensé comme tel, exerçant une profonde influence sur des penseurs comme Nietzsche, Freud ou Bergson.
Il meurt en 1860 à Francfort-sur-le-Main d’une crise cardiaque, et célibataire endurci, lègue l’ensemble de ses biens à son plus fidèle compagnon, son chien Atma.
Principaux ouvrages
De la quadruple racine du principe de raison suffisante, Vrin, Paris, 1997
Le monde comme volonté et comme représentation, PUF, Paris, 2014
L'Art d'avoir toujours raison, éditions Mille et une nuits, Paris, 2003
Les Deux Problèmes fondamentaux de l'éthique : La liberté de la volonté ; Le fondement de la morale, Folio, Paris, 2009
Parerga et Paralipomena, Hachette livre, Paris, 2013
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