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couverture du livre le Manifeste du parti communiste de Marx

Résumé du Manifeste du Parti Communiste (page 6)

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Suite à l’abolition de la propriété privée, seul l’Etat -c’est-à-dire le prolétariat organisé en classe dominante 1 - sera propriétaire. Les prolétaires centraliseront donc tous les instruments de production entre les mains de l’Etat 2.


Marx annonce explicitement le caractère violent de ce processus : Cela ne pourra se faire naturellement au début que par une intervention despotique dans le droit de propriété 3.


Les mesures à prendre divergent selon les pays, mais un programme général du parti communiste peut être proposé :


Expropriation de la propriété foncière
Impôt fortement progressif
Abolition du droit d’héritage
Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles
Centralisation du crédit entre les mains de l’Etat (monopole d’une banque nationale)
Nationalisation des usines, instruments de production et des moyens de transport
Plan collectif pour l’agriculture
Travail obligatoire pour tous
Education politique et gratuite de tous les enfants. Abolition du travail des enfants


Cette dictature n’aura qu’une existence temporaire. Une fois la propriété privée abolie au moyen des règles précédentes, on pourra passer à la société idéale. Marx décrit hélas ce passage en quelques lignes seulement : le prolétariat devenu maître abolit les conditions de l’antagonisme des classes (par la violence), car il n’y a plus que lui, donc il abolit les classes en général ; et par là même, sa propre domination de classe 4. Alors surgit une association dans laquelle le libre développement de chacun est la condition du développement de tous 5.


Marx prend soin de distinguer le communisme des mouvements qui pourraient sembler proches, comme le socialisme féodal, chrétien, ou petit bourgeois.

Il ironise sur le socialisme simplement réformateur (et non révolutionnaire), qui veut conserver les rapports bourgeois de production, le libre-échange, mais en les régulant.

Il rejette également les utopies (Fourier, Saint Simon…).


Marx et Engels pronostiquent une révolution prolétarienne imminente en Allemagne et finissent par ces mots prophétiques :

Que les classes dirigeantes tremblent devant une révolution communiste ! Les prolétaires n’ont rien à y perdre que leurs chaînes, ils ont un monde à gagner.
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !6.


1 p.51
2 ibid.
3 ibid.
4 p.53
5 ibid.
6 p.67